CHRONIQUEBOOT D’UNE SEMAINE CINÉ #1 - ÇA CHAPITRE 2, AD ASTRA, FOURMI, LA CHUTE DU PRÉSIDENT
Cher
internaute, chère internaute, chère chair…
Il est rare que je parle de ma vie.
Parce que, déjà, je n’aime pas ça. Mais aussi parce que l’avis des autres sur
ma vie ne me laisse pas un goût ravi dans ma bouche.
-
Euh Greg… T’essaierais pas de nous entuber
là ?
-
Alors, déjà, je ne te permets pas de me parler
comme ça, internaute, et puis je vois pas de quoi tu parles.
-
C’est pas genre le 289ème come-back
que tu fais ?
-
Oui, comme l’bac, j’aime refaire ces faires tant
que le fer est chaud. Bon il est froid là mais Popeye va me réchauffer des
épinards pour que le fer soit chaud. Cas cas où que tu ne sois pas au courant,
je migre une nouvelle fois vers un nouveau blog, D’un Ecran à L’autre. Je
rejoins donc cette équipe dirigée par Tanguy (non pas de vannes dessus, respect
pour le chef, tout ça) et qui fait de moi une nouvelle racine, une nouvelle
excroissance. Oui, internaute, pour répondre à ta première question, je me
transforme en tubercule. Et oui… Comment veux-tu, comment veux-tu sinon ?...
Bref. Je suis allé au cinéma - OH
BAH COMME PAR HASARD – et j’ai commencé par ça. Oui ça là, le film là où ça
parle de ça qui revient de par-ci et qui revient de par-là. Vous savez, ça
commence par le groupe de losers qui revient dans leur village natal 27 ans
plus tard pour revoir ça. Mais oui vous voyez de quoi je veux parler.
M’enfin…mon introduction pour écrire sur Ça 2 est aussi longue et laborieuse que
le film. Mais au-delà de ça, le film assure toujours dans l’angoisse et dans
nos peurs enfantines qui ne disparaissent jamais vraiment. Le chapitre 2 ose
aller plus loin que son prédécesseur et ça fait du bien. Andres Muschietti
continue de nous éblouir de ça mise en scène onirique et virevoltante. Ça
filmographie est prometteuse. Et la fin cueille. Comme ça. Qui, au détour d’une
bouche d’égout, t’attrape pour t’emmener dans son univers. Et Ça fait mouche.
Et puis qui dit mouche, dit Butler.
Parce que les mouches aiment aller sur le butter et se beurrer tranquille la
pilule en regardant Gérard défoncer des terroristes pour la troisième fois dans
La Chute du Président. Sauf que cette fois-ci, c’est Gérard qu’est le
terroriste parce que faut bien faire des trucs nouveaux dans la saga, genre oh
là là Gérard qu’est le terroriste, oh là là mais c’est pas possible que c’est
lui qui voulait tuer le président, oouuh Gérard oh Gérard pas ça pas ça Gérard
pas ça, oh non oh non pas ça, pas aujourd’hui, pas maintenant, pas après tout
ce que tu as fait. Mais non, ne vous en faites pas, avec des coups de boule, il
va mater les razzies et vous prouver que c’est un bon acteur. Sauf que là, il
ne convainc pas. Même la mise en scène s’ennuie à montrer des scènes
inventives. Malheureusement le film est plat. Pas de fulgurances. Rien. On se
souvient de ce plan séquence de presque 4 minutes dans La Chute de Londres qui
justifiait à lui seul le visionnage de ce second volet. Ici, dans cette
nouvelle Chute, rien est mémorable et tout est prévisible. Dommage. La chute
est vraiment là et la saga ne pourra se relever. Oh non Gérard…
J’aurai pu renommer cette chronique
« chronique d’une semaine entomologique » puisque nous allons parler
de Fourmi. Un film de Julien Rappeneau avec François Damiens, Maleaume Paquin
et André Dussolier. L’histoire de Théo, 12 ans, qui a un avenir prometteur dans
le football – chronique d’une semaine entomologique footballistique – qui
est repéré par le grand patron d’Arsenal et qui malheureusement n’est pas
sélectionné car il est trop petit. Mais il se retrouve forcé de mentir à son
père, divorcé, ivrogne et au plus bas dans l’échelle sociale pour lui redonner
espoir et remonter la pente. Autant vous le dire, gros coup de cœur pour ce
film à l’allure pathos et bon sentiment. Mais que veux-tu, cher internaute,
j’ai un cœur qui bat, un nez qui flaire, une chronique qui tombe. La relation
père-fils y est intimement travaillée et le binôme Damiens-Paquin marche très
bien. L’espoir qui émane de cette « bonne » nouvelle permet de
montrer que, quand une lueur s’illumine, le noir s’estompe petit à petit, les
démons addictifs faiblissent pour laisser place à un bien-être et à un combat
pour se relever et faire face à ces responsabilités. Théo devient une figure paternelle
pour son propre père. C’est beau. C’est mignon. Et ça fait juste du bien.
Pour finir, j’avais envie de me
plonger dans les étoiles. Les épopées spatiales sont un bon moyen de s’envoyer
en l’air (vanne faciiiiiile). Et au gray de mes envies, je me suis lancé dans
Ad Astra, avec Brad Pitt, papa Kiefer Sutherland et Tommy Lee Jones. Des
thématiques et des niveaux de lecture s’entremêlent dans un film calibré dans
la mise en scène, offrant des séquences envoûtantes. James Gré avait ébloui
avec The Lost City of Z, dans une aventure amazonienne palpitante et
hypnotisante. Pour Ad Astra, il continue à travailler la relation père-fils. Le
Père qui est aux cieux. Le Fils qui cherche sa voie. Dieu est Père. Fils se
perd. L’espace est géré comme l’immensité du doute dans la foi du Fils. Est-ce
vrai ? Dieu est-il grand ? Serait-ce une quête vaine ? Ad Astra
se pose là. Comme une capsule se posant sur la face cachée de la Lune, évitant
les cratères tant bien que mal, pour garder le cap sur ses questions existentielles.
James continue de filmer des personnages perdus mais tenaces en quête de
réponses. Intime et pudique, sa mise en scène fout le vertige et sait rester
calme comme l’état mental de son personnage principal. Ad Astra réinvente
l’épopée spatiale ? Non. Mais Ad Astra réinvente la quête de soi.
Et c’est sur ce ton sérieux que se
termine cette énième reboot de ma chroni…
-
Roh là là Greg t’es grave devenu sérieux là wesh
-
Oui… Désolé internaute. Mais sache qu’il y a des
moments où parler cinéma exige rigueur et concision. Mais si tu veux, je peux
te faire la blague de Bigard sur la déchiru…
-
Non non ça ira merci.
Bien. C’est le cœur léger que je te
laisse, cher internaute. Ne pleure pas, je reviens très vite. Cela dépend du
chef de ce blog qui peut venir Tanguyrlander si c’est nul. Alors, n’oublie pas
que, pour se lancer dans sa propre quête, il vaut mieux commencer par aller à
Arsenal pour demander au président si sa chute n’est pas justement issue de Ça.
Car oui, le cinéma est un art qui se ressent, qui s’imagine et qui permet de se
rebooter sans cesse.
Ravi ?
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